Maladie de Crohn (MC) en France : une analyse de l’échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) et du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) sur l’optimisation des doses d’anticorps anti-TNF? en vie réelle - 08/11/17
Résumé |
Introduction |
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par l’atteinte d’un ou plusieurs segments du tube digestif. Les anticorps anti-TNFα (infliximab, adalimumab) sont utilisés chez les patients présentant une maladie active malgré les traitements conventionnels. Ils ont une efficacité bien établie. Cependant, une perte d’efficacité est fréquemment observée, pouvant nécessiter une optimisation du traitement par augmentation de doses ou de la fréquence des injections.
Objectifs |
Estimer les proportions de patients atteints de maladie de Crohn qui nécessitent une optimisation de leur dose au cours de leur traitement par anti-TNFα.
Méthode |
Étude rétrospective de cohorte à partir de l’EGB et du PMSI. Les critères d’inclusion étaient : un diagnostic de maladie de Crohn, retenu par le motif de l’ALD ou par diagnostic posé au cours d’une hospitalisation ; une première administration d’anti-TNFα entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2014. Une optimisation du traitement anti-TNFα était définie par une augmentation significative de la dose administrée/prescrite : pour l’adalimumab, l’optimisation se traduisait par une injection par semaine au lieu d’une injection toutes les deux semaines ; – pour infliximab, par une augmentation des doses d’au moins 50 % ou un délai inférieur à six semaines entre deux administrations (après la période d’induction). Une analyse des taux d’optimisation était réalisée à 12 mois. Une analyse similaire à partir des données exhaustives de la base PMSI MCO sur la période 2010–2014 a été également réalisée pour infliximab.
Résultats |
Au total, 189 patients atteints de maladie de Crohn et initiant un anti-TNFα sur la période 2010–2014 ont été inclus dans cette analyse. Agés en moyenne de 38 ans à l’initiation du traitement, moins de la moitié, 49 % étaient des hommes. Soixante-dix-sept pour cent (77 %) bénéficiaient d’une ALD pour MC depuis six ans en moyenne et 9,5 % de la CMUc. Cent sept patients ont eu une initiation d’anti-TNFα avec de l’infliximab et 82 avec de l’adalimumab sur la période 2010–2014. À un an, le taux d’optimisation obtenu sur cette cohorte est de 33,6 % (IC 95 %=[25,2–43,8] ; n=53) pour adalimumab et de 38,2 % (IC 95 %=[30,1–47,8], n=63) pour infliximab dans l’EGB. Ce dernier taux est proche de celui estimé à partir des données PMSI (Tableau 1).
Conclusion |
Parmi les patients initiant un anti-TNFα pour une maladie de Crohn, plus d’un tiers des patients bénéficie d’une optimisation de traitement pour insuffisance d’efficacité.
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Vol 65 - N° S3
P. S133 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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